Une étude établit un lien entre la pollution et le trouble du déficit de l’attention
Les femmes qui sont exposées à des concentrations élevées d’une forme de pollution atmosphérique pendant leur grossesse quintuplent leur risque de voir leur enfant souffrir plus tard d’un trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA), démontre une étude réalisée par des chercheurs de l’université américaine Columbia.
Les scientifiques ont étudié 233 New-Yorkaises enceintes, de leur grossesse jusqu’au neuvième anniversaire de leur enfant.
Ils ont découvert que les femmes qui ont été exposées à des quantités élevées d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) – qui sont notamment générés par la combustion du carburant automobile ou par la production industrielle – avaient cinq fois plus de risque que les autres d’avoir un enfant hyperactif à l’âge de neuf ans.
Ce n’est pas la première fois qu’une étude réalisée à l’Université Columbia trace un lien entre les HAP et des problèmes comportementaux ou cognitifs. Des chercheurs avaient précédemment noté des retards de développement à trois ans, un quotient intellectuel réduit à cinq ans et des symptômes d’anxiété, de dépression ou des problèmes d’attention à six ou sept ans.
Le lien exact entre les HAP et le THADA demeure obscur, mais les chercheurs soupçonnent des dommages au système endocrinien, des altérations à l’ADN, un stress oxydatif et une interférence avec la croissance de l’enfant dans le placenta.
Les conclusions de cette étude sont publiées dans le journal scientifique PLOS ONE.
Source : ici.radio-canada.ca