Une nouvelle campagne contre la drogue au volant
La Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) lance une deuxième campagne de sensibilisation contre la drogue au volant qui cible particulièrement les jeunes de 16 à 24 ans.
La nouvelle publicité souligne que les policiers sont maintenant formés et outillés pour détecter les conducteurs intoxiqués, peu importe la substance.
« Lorsqu’ils vous interceptent, ils peuvent vous demander de sortir du véhicule afin de faire ce qu’on appelle des épreuves de coordination de mouvements. C’est-à-dire qu’on peut vérifier la vision, la démarche et par la suite, on peut vous amener au poste pour des tests plus approfondis », explique le porte-parole de la SAAQ, Mario Vaillancourt.
Marie-Ève Painchaud, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec, précise qu’à la suite de tests physiques, un conducteur soupçonné d’avoir consommé de la drogue devra fournir un échantillon d’urine. « Le test d’urine va aller confirmer la substance que l’agent évaluateur a des raisons de croire que l’individu a consommée », explique-t-elle.
Selon Mario Vaillancourt, quand on parle d’infractions avec les facultés affaiblies, on parle autant d’alcool que de drogue. Par le fait même « ça peut avoir les mêmes conséquences au niveau criminel. Ce sont les mêmes accusations, donc les mêmes amendes », souligne-t-il.
Jean-Marie De Koninck, président de la Table québécoise de la sécurité routière, rappelle qu’en 2008, la loi fédérale C-2 a été changée de sorte qu’elle donne maintenant plus de pouvoir aux policiers. « Avant, on pouvait par exemple saisir le véhicule immédiatement pour 30 jours, puis 90 jours pour l’alcool, mais on ne pouvait pas le faire pour la drogue. Maintenant, on peut le faire », précise-t-il.
Les drogues les plus souvent détectées dans le sang des conducteurs fautifs sont le cannabis et la cocaïne. Toutefois, ajoute le porte-parole de la SAAQ, quand on parle de substances ayant des effets néfastes sur la conduite, on parle aussi de médicaments.
Entre 2007 et 2012, 30 % des conducteurs décédés au Québec lors d’accidents étaient sous l’influence de la drogue.